Robes et ensembles
Avec le retour de l'hiver, le retour des vilaines photographies! Je vous prie donc de bien vouloir m'excuser de la qualité variable de ces clichés, je n'ai pu mieux faire...vivement le printemps!

Cette pièce est heureusement beaucoup plus raffinée que ne le laissent supposer les photos. Il s'agit probablement d'une robe de jeune fille - le motif à pois le laisse entrevoir -  la taille haute et svelte, les nombreux détails en font une robe agréable à regarder.

          Robe en une pièce, à effet tablier et surjupe. En soie bleu roi et soie bleue à pois blancs. Passe-poils, cordonnets noués, boutons revouverts, pompons assortis. Velours de soie rosé. Dentelle mécanique blanche. Jupe empesée. Sans Griffe. Vers 1910-1911.
         



Fruit d'un travail extraordinaire, cette robe a été entièrement réalisée en dentelle Irlandaise. Les détails, très raffinés, montrent l'exigence et la réflexion mise en oeuvre à chaque instant de la création.
                           

Robe en une pièce, dentelle Irlandaise écrue et dentelle de Luxeuil ( col et bas de manches uniquement) sur fond de satin de soie rosé. Motifs de fleurs et d'arabesques, dont certaines sont en relief. Griffée "Au Bon Marché, Paris". Circa 1910-1911.
Accompagnée d'une ceinture en velours de soie rose et d'une ombrelle en coton et dentelle de Luxeuil, elle aussi griffée et estampillée " AB", des initiales de la Maison d'Aristide Boucicaut. Vers 1910.
                      



Nouveau saut dans le temps! Voici une robe à porter avec une vaste crinoline. Malgré mes huit épaisseurs de jupons, je n'ai pu restituer une ampleur suffisante. Ce sera chose faite lorsque j'aurai acquis l'indispensable crinoline.
Cette toilette en coton, simple et sans grands atours ne ressemblait pas à grand chose lorsque je l'ai achetée. Pendue à un cintre, il était difficile de reconnaître en elle une pièce de la fin des années 1850. Pourtant, à y regarder de plus près, nombre de caractéristiques sont réunies, y compris sa provenance.
Robe en une pièce en cotonnade soyeuse à petits carreaux, striée de grands carreaux roses à l'aspect satiné changeant, baleines. Passe-poils sur le corsage et la ceinture, manches bouillonnées. Doublure coton. Sans griffe. Vers 1858-1859.
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De riche facture, l'exemple ci-dessous est un de mes favoris, et est malheureusement dévalorisé par mes clichés. Il s'agit certainement d'une robe de réception ou de dîner, alliant originalité et sérieux. Au plus près des dernières tendances de la mode, naturellement.

Robe en deux pièces, en soie. Col et manches en satin de soie rose, robrodé de motifs de fleurs japonisantes perlées. Effet faux boléro et noeud sur le corsage, chenilles de velours. Sans griffe. Vers 1897-1898.  


           
Cette jolie petite robe a eu du mal à traverser le siècle : originellement destinée à une toute jeune fille, elle fut ensuite utilisée dans un théâtre, et peu d'égards lui furent prodigués...Mais, en dépis de ce vécu, elle a resisté, et reste représentative de la mode du début des années 1890, alors que la tournure et la manche gigot furent provisoirement unies.

                    
Ensemble deux pièces en lainage maron d'inde, petites manches ballon. Col officier et plastron en taffetas moiré vert à rouge-orangé. Sans griffe. Vers 1891-1892.



D'époque similaire, cette agréable toilette de bal a certainement été reconvertie : en l'examinant attentivement, on note ici et là des traves d'anciennes agraffes ou brides. Je pense donc qu'au départ il s'agissait d'une robe de mariée, transformée pour d'autres usages. Ainsi, la ceinture n'est pas absolument nécessaire et aura pu être retaillée dans un panneau de jupe. Cela dit, cette robe reste de grande qualité, et en état exceptionnel...
                  
Robe de bal en trois pièces en brocart de soie. Manches gigot bouillonnées, courte traîne. Ourlet garni d'une cordelette en soie. Sans griffe. Vers 1892-1893.


Pour clore cette page,  voici un ensemble qui revient de loin. Acquise en pièces, la jupe était méconnaissable, sans doute préparée en vue d'autres projets. Le corsage, quant à lui, avait conservé sa ligne d'origine, bien que dépouillé de la plupart de ses boutons de verre blanc opaque. La jupe, une fois remontée, laisse supposer un certain manque d'ampleur, dûe à l'absence d'un panneau. Mais il n'empêche que cette toilette reste solide, et intéressante d'un point de vue chromatique. Notez la recherche de symétrie des carreaux appliquée aux pinces poitrine du corsage...




   

   
Robe en deux pièces en taffetas de soie à motifs de carreaux, corsages à pointes. Manches et poches garnies de perles de verre. Ourlet garni d'un froncé. Sans griffe, vers 1859-1861.




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